Quelle est la thématique de l’exposition actuelle à la Villa des Arts de Rabat ?
Habituellement, les expositions ne montrent que l’objet fini. L’idée ici était d’exposer toute l’expérimentation en amont, le savoir faire des artistes et des artisans.
Quel est votre processus créatif ?
La chaise pouf est un objet qui me suit depuis 2006. Il s’agit de la quatrième version, incroyablement bien exécutée par les artisans maâlems qui m’ont suivi dans cette évolution de l’objet, dans ses différentes étapes. Ce travail avec eux m’a permis moi-même d’évoluer dans le dessin. Il a fallu jusqu’à six maquettes pour arriver au prototype final.
Pourquoi avoir choisi de ne jamais altérer le pouf ancestral ?
C’est mon approche depuis que je réfléchi sur les arts islamiques. Je ne suis pas dans une démarche de personnalisation, ou d’appropriation. Le pouf me fascine, je ne le touche pas, je veux le préserver dans sa beauté originelle, et lui offrir un écrin pour le mettre davantage en valeur.