Le bunker …
Comme les dictionnaires s’accordent à le définir, le Bunker désigne une construction dans laquelle les militaires, les soldats peuvent se réfugier en cas d’attaque.
Le jour où l’idée de cette exposition a commencé à germer dans la tête des trois protagonistes, le chantier de la villa rue Peperomia, s’est tout de suite imposée comme ce Bunker providentiel qui va, en ces temps d’incertitudes, recueillir ces « Soldats » du monde de l’Art et leur permettre un moment de vie, de paix et de quiétude.
Le ‘Dialogue d’artistes’ peut alors commencer …
Anas Koubaiti, architecte, va en effet, permettre spontanément et généreusement à un souhait de se matérialiser et de devenir une exposition à part entière. Le défi pour Yasmine Hadni et Yassine Chraibi sera non pas d’occuper un espace d’exposition conventionnel, mais une œuvre architecturale forte, murement réfléchie, où l’improvisation n’a pas place. Il leur faudra, certes l’investir, le dompter (car sa vocation première est l’habitation), mais surtout le respecter et tirer profit de tous ses atouts forts : lumière naturelle, circulations, perspectives, …
Par ailleurs, pour Yasmine et Yassine leur premier défi a d’abord été de se rencontrer, d’imaginer que leurs univers respectifs pouvaient se retrouver dans une seule et unique exposition et d’aller jusqu’au Bunker.
La différence entre leur deux mondes est de prime abord flagrante : leurs approches, leurs techniques, leurs parcours,…. Beaucoup de choses semblent les séparer. Mais, à y voir de plus près, que nous racontent-ils tous les deux ? Tout simplement, des fragments de leur vies respectives ! Alors peu importe la manière.
Si les ‘histoires’ de Yasmine nous sont contées à travers des scènes picturales riches en couleurs et en personnages, celles de Yassine vont puiser leur force dans la matière brute.
En définitif, leurs histoires nous sont livrées. À nous de savoir les écouter …. Ou pas.
Une belle rencontre entre trois univers distincts que va nous livrer le Bunker le 2 et 3 octobre 202, celle de Yasmine Hadni, Yassine Chraibi et Anas Koubaiti …
Mon seul regret est la brièveté de l’exposition. Alors, n’en ratons rien… » N. Kettani