Comment votre approche de la photographie a-t-elle évolué au fil des années ?
Au début, j’ai commencé avec la pellicule, un vrai apprentissage : manipuler l’appareil, cadrer l’image, car à l’époque, il fallait imprimer tout ce qui était capturé, sans recadrage. Avec le temps, le numérique est arrivé, changeant la prise de vue, on pouvait voir l’image instantanément. Ce fut un apprentissage continu, et je continue toujours d’apprendre.
Comment remettez-vous en question les perceptions traditionnelles de l’identité marocaine dans votre travail ?
Je pense que cela ressort toujours dans mon travail, notamment parce que j’ai grandi au Maroc et que je suis parti à l’âge de 13 ans, restant éloigné du pays pendant plusieurs années.
Tout ce qu’il me restait, c’était le souvenir de ce que j’avais laissé derrière moi. Cela se ressent toujours dans mon travail, car lorsque je suis revenu après tant d’années sans y retourner, il m’a semblé…
Quel rôle joue la spontanéité dans votre processus créatif ?
Je pense que cela se joue entre moi et la personne photographiée, en fonction de ce qu’elle va porter et du décor choisi. Il s’agit donc toujours de créer une complicité ludique entre nous, qui se fait naturellement de cette manière.
@hassanhajjaj_larache
