Après des passages plus que remarqués dans de prestigieuses enseignes européennes, telles La Tour d’Argent, Le Moulin de Mougins, ou encore le Faventia jusqu’en 2010, ce Meilleur Ouvrier de France 1993 exporte l’excellence de son savoir-faire et relève le défi de l’exigence au Royal Palm Marrakech.
Comment définissez-vous le luxe ?
Pour moi le luxe est avant tout un savoir faire unique, ce qui se fait de mieux, que ce soit un objet ou un service.
Dans la gastronomie, cela nous laisse imaginer des saveurs raffinées, un vin exceptionnel, une table élégante… l’art de vivre à la française!
Le luxe est-il pour vous indissociable de l’argent ?
La notion du luxe n’est pas toujours liée à l’argent, sa définition est aussi complexe que cela puisse paraître. Le luxe peut correspondre à cette chose que l’on n’a pas ou que l’on n’a plus. Pour un citadin, c’est le calme, pour ceux qui travaillent beaucoup, c’est le temps…
En revanche, je confirme que la fabrication ou l’acquisition des produits de luxe a un coût onéreux. Une belle pièce de homard, une truffe blanche d’Alba, un vieux millésime… Le menu peut coûter plus cher qu’un diamant !
Si vous le pouviez, que changeriez-vous à cette notion ?
Le côté bling-bling et ostentatoire auquel on a tendance à l’associer aujourd’hui.
Quelles sont à votre avis les prochaines tendances du luxe ?
Je parle toujours de mon domaine. A mon avis, le poisson sera la prochaine tendance de la gastronomie du luxe. C’est l’une des conséquences de sa raréfaction. Le poisson est en train de devenir une denrée de plus en plus rare!
Votre luxe à vous ?
Ma liberté
Votre objet de luxe fétiche ?
Les montres et surtout celles à complications, les stylos Mont Blanc et en cuisine, les couteaux japonais. Je suis en admiration face aux savoir-faire des gens passionnés !
