Français d’origine vietnamienne, Pascal Reynaud est photographe professionnel approuvé, à travers le monde, par Hilton, AccorHotels et Hyatt. Agé de 50 ans, cet autodidacte a débuté sa carrière professionnelle en Inde où il a vécu 4 ans. Ses photographies culinaires, scènes de vie et images de voyages sont pleines de vie et dénotent d’un sens aigu du détail qui correspond bien aux besoins spécifiques de l’industrie hôtelière de luxe. Son travail personnel est, quant à lui, centré sur l’humain (portrait) et la photographie noir et blanc. Il est, entre autres, engagé pour les ONG «Aide et Action», «Clowns Sans Frontières» et «Point Cœur».
Comment définissez-vous le luxe?
Ma définition du luxe, c’est de vivre une expérience qui sorte de la routine. J’entends par là quelque chose de vraiment hors du commun : une expérience propre à chacun d’entre nous avec quelqu’un d’exceptionnel, avec quelque chose de rare, dans un environnement incroyable ou dans une situation magique.
Le luxe est-il pour vous indissociable de l’argent?
Dans notre société occidentale de consommation, on a tendance à associer le luxe à une question d’argent. Je pose la question : Ce qui est rare ou ce qui est en pénurie, doit-il forcément être cher?
Si vous le pouviez, que changeriez-vous à cette notion?
Etant amené à voyager à travers le monde en tant que photographe d’hôtels de luxe, j’ai pu relativiser et m’apercevoir que l’idée que les gens se font du luxe peut être radicalement différente d’une culture à l’autre, d’une classe sociale à l’autre…
Cette notion peut tout à fait être dissociée de l’argent. Le bonheur, l’amour ou le temps sont-ils une question d’argent? En fait, je pense qu’il faut juste que la notion du luxe soit relative et plus étendue en tenant compte d’une culture, d’un pays, des croyances, etc.
Quels sont à votre avis les prochaines tendances du luxe?
Dans le secteur de l’hôtellerie de luxe que je connais bien, on sent bien qu’il y a une prise de conscience sur l’enjeu écologique que représente le futur proche de notre planète.
Les tendances semblent aller vers des établissements de luxe plus responsables en matière d’écologie.
Votre luxe à vous?
Mon luxe à moi ne s’achète pas car il consiste à passer du temps avec ma femme, mes enfants et mes amis.
Votre objet de luxe fétiche?
C’est une vieille boite à musique avec une ballerine. Son luxe n’a pas trait à sa valeur d’objet ancien. Pour moi, il réside dans les souvenirs d’enfance qu’il me délivre à volonté, c’est juste magique!
