Fondée en 2008, la galerie d’art l’Atelier 21 s’est imposée comme l’un des acteurs majeurs de la scène artistique casablancaise. Nadia Amor a travaillé dans la finance à New York, Paris et Casablanca avant de prendre la direction générale de la galerie en 2010.
Comment définissez-vous le luxe ?
Je dirais très spontanément, en deux mots : liberté et rareté.
La liberté de porter son propre regard sur le monde, la liberté de refuser de se soumettre à ce en quoi on ne croit pas, de dire ce que l’on pense…C’est Karl Lagerfeld qui disait, à juste titre, « Le luxe c’est la liberté d’esprit, l’indépendance, bref le politiquement incorrect ».
Rareté car il s’agit plus souvent d’un moment ou d’une expérience que d’un objet. On n’est plus dans le domaine de l’inaccessible, mais dans celui de la rareté.
Le luxe est-il pour vous indissociable de l’argent ?
Absolument pas, sauf si l’on se place dans le cadre limité de la société de consommation.
Les vrais luxes ne s’achètent pas : la liberté, le temps, l’espace…
Si vous le pouviez, que changeriez-vous à cette notion ?
Justement ! Faire qu’il n’y ait pas d’amalgame entre luxe et argent.
Quelles sont à votre avis les prochaines tendances du luxe ?
Contrairement à la mode, pour moi, le luxe ne dépend pas des tendances et, si tendance il y a, j’espère que le luxe de demain intégrera de plus en plus le développement durable : le luxe éthique.
Votre luxe à vous ?
Le temps et la liberté, deux concepts qui n’ont pas de prix.
Le temps de voyager, de découvrir, de faire du sport, de voir les gens que j’aime.
La liberté d’être soi.
Votre objet de luxe fétiche ?
Un immense pêle-mêle que ma mère m’a offert et qui se trouve dans ma chambre avec des centaines de photos des êtres que j’aime, et, qui sont là pour me rappeler des moments de vie.
