Vue de l’extérieur du MACAAL, ©Omar Tajmouati
Au printemps 2024, le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden de Marrakech (MACAAL) annoncera sa date de réouverture officielle.
En pleine effervescence de transformations majeures, le MACAAL se prépare à rouvrir ses portes sur une des rares collections moderne et contemporaine. Un nouveau parcours de collection permanente réunit des œuvres marocaines, africaines ou encore internationales essentielles à la lecture de l’art contemporain. Près de 2 500 œuvres d’art, dont plusieurs produites par les artistes marocains de renom, seront accessibles au public en accrochage permanent, à rotation régulière.
Pour rappel, des œuvres importantes d’artistes majeurs tels que Farid Belkahia, Ahmed Cherkaoui, Jilali Gharbaoui, Mohamed Melehi, Chaïbia Talal, Abbès Saladi, Malika Agueznay, Hassan El Glaoui, Mounir Fatmi ou encore Hassan Hajjaj, font partie de cette riche collection, patiemment et passionnément bâtie par la famille Lazraq.
Ce fonds familial est porté par la Fondation Alliances, qui à travers cette collection, enracine sa volonté de valoriser la création – essentiellement – africaine et réitère son fidèle engagement à rendre l’art accessible à tous.
La collection permanente rassemble également de grands artistes du continent comme Chéri Samba, Malick Sidibé, Abdoulaye Konaté, Sammy Baloji et Billie Zangewa, ainsi que des artistes de la scène artistique maghrébine, notamment Nidhal Chamekh, Abderrazak Sahli, Baya Mahieddine ou encore Malek Gnaoui.
Les réaménagements des espaces et la nouvelle lecture des lieux sont réalisés sous le commissariat de Zamân Books & Curating (Morad Montazami et Madeleine de Colnet), en collaboration avec Meriem Berrada, directrice artistique du MACAAL, et le travail scénographique de Franck Houndégla.
« C’est dans une grande synergie que ce parcours inédit est réalisé. Il y a de fortes interactions avec les équipes. Les transformations sont en phase avec le travail et l’esprit curatorial. Malgré la complexité des espaces et la volumétrie, l’approche réflective est inédite dans un musée d’art africain. L’écrin est inconditionnellement contemporain, suggérant une matérialité importante et un jeu de contrastes aux messages forts. Le parcours permet de vivre des nuances et éviter la monotonie de traitement. C’est rythmique, telle une partition de musique » Franck Houndégla
Tout en soulignant le rôle que joue le MACAAL en tant que plateforme d’interaction avec le monde, ce nouveau parcours a notamment pour mission de mener une réflexion active aussi bien sur l’histoire que sur l’avenir du continent africain.
« Habiter ce monde, c’est partir d’un lieu certes, un lieu-matrice, mais dont on apprend à se déprendre pour l’articuler à d’autres lieux. Apprendre à se dé-situer pour habiter un espace plus vaste » Felwin Sarr – entre autres penseurs et écrivains africains, rythmera par ses fortes idées et voix haute le parcours permanent.
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