fbpx Skip to main content
A la une, Tendances

Marrakech, nouveau hub de l’art contemporain africain

Après Londres et New York, la foire d’art contemporain africain 1-54 (en référence aux 54 pays du continent), fondée par Touria El Glaoui, s’est installée à Marrakech du 24 au 25 février. ««Un retour aux sources», puisque nous avions toujours rêvé de nous ancrer sur le continent africain» a déclaré la petite-fille du Pacha El Glaoui. Et Omar Berrada, co-organisateur de la foire d’ajouter : «Marrakech est devenue une capitale culturelle internationale, un véritable carrefour pour les artistes venus de toutes parts du monde. Je ne pourrais imaginer un lieu plus pertinent pour ancrer le cœur névralgique et résolument africain de la foire.» 17 galeries dont 6 venant du continent africain et trois Marocaines (l’Atelier 21, Voice Gallery et Loft Art gallery) ont exposé leurs artistes à La Mamounia, en partenariat avec le MACAAL, le musée Yves Saint Laurent et la Fondation Montresso. Les galeries locales ont aussi bénéficié de la visibilité offerte par 1-54 en organisant des expositions de grande qualité. Nous en avons sélectionné quelques-unes.

 

 

 

 

Histoires de Tripes de Ghizlane Sahli à la David Bloch Gallery
On connaissait Ghizlane Sahli à travers le collectif Zbel Manifesto (dont on peut voir une oeuvre au MACAAL), on la retrouve en solo avec des créations élégantes qui incarnent toujours son engagement écologique.
Elle a collecté des bouteilles d’eau en plastique qu’elle a recouvertes de sabra avec l’aide de deux brodeuses, puis suspendues à des formes en métal grillagé préalablement façonnées. Un processus durant lequel le «défini» rencontre «l’indéfini». Ghizlane aime imaginer que ces alvéoles représentent des cellules, qui, en s’accrochant à cette membrane en métal, forment une matière vivante et organique. En pénétrant dans une boîte tapissée de miroirs qui reflètent des amas d’alvéoles rouges, on a l’impression de faire une incursion à l’intérieur d’un corps. Un travail que l’artiste qualifie de «vivant» et qui a été remarqué pendant la 1-54 Art Fair.
Jusqu’au 15 mars

 

 

Les robes sculptures de Noureddine Amir au Musée Yves Saint Laurent
C’est pour rendre hommage à l’artiste qui se distingue par une adaptation singulière de l’artisanat marocain dans ses créations que la Fondation Jardin Majorelle, a décidé d’organiser une exposition de ses robes sculptures, dans une scénographie féerique de Christophe Martin qui a fait dialoguer la mode et l’art. L’artiste marrakchi qui sera le premier créateur marocain à prendre part aux défilés Haute Couture de la Fashion Week Paris de cet été, avait été repéré par Pierre Bergé qui disait de lui : «Noureddine Amir est un artiste qui se sert du vêtement pour créer son oeuvre. Comme d’autres font ce qu’on appelle des installations, il montre, lui, des robes sculptures réalisées à partir de matériaux bruts».
Jusqu’au 22 avril

 

 

© Joana Choumali

Africa is no Island au MACAAL
Le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden a profité de la 1-54 Art Fair pour faire son inauguration internationale avec une exposition rassemblant des photographes contemporains travaillant sur le continent africain ainsi qu’une exposition semi-permanente issue de la collection de la Fondation Alliances. A travers l’image, ces artistes réinvestissent l’imaginaire lié au continent africain et abordent des problématiques culturelles universelles telles que la tradition, la spiritualité, la famille et l’environnement dans le cadre d’expériences quotidiennes et actuelles.
Jusqu’au 24 août

 

 

 

© Younes Atbane

Traversées, Crossings au Comptoir des Mines
10 artistes ont été invités à questionner l’état du monde tel qu’ils le perçoivent depuis le Maroc. Des sujets comme l’exode, la mobilité, le déséquilibre économique, l’urbanisme , la notion de liberté à l’ère du numérique ont émergé des oeuvres de Mariam Abouzid Souali, Akrim Mustapha, Youness Atbane, Mohamed Arejdal, Hassan Bourkia, Nourredine Tilsaghani, Simohamed Fettaka, Fatiha Zemmouri, Abdelaziz Zerrou et Larbi Cherkaoui. Le Comptoir des Mines a également donné carte blanche à la Galerie Shart qui a présenté le travail de Yassine Balbzioui et à Hassan Hajjaj qui a transformé un appartement à la manière pop art qu’il affectionne tant.
Jusqu’au 10 avril

 

 

 

© Nathanaël Vodouhé

In-Discipline à l’espace d’art Montresso
In-Discipline #1 est un programme d’aide itinérant à la création et à la diffusion, initié par la fondation Montresso, résidence d’artistes et espace d’art à Marrakech. Pour cette première édition, l’artiste Dominique Zinkpé a sélectionné et parrainé quatre artistes béninois : Ishola Akpo (photographie), Charly d’Almeida (sculpture), Gérard Quenum (peinture) et Nathanaël Vodouhé (sculpture et installation). Ces artistes, à travers leurs créations, renvoient les reflets des facettes de notre monde et de notre continent à travers des médiums pluriels.
Jusqu’au 31 mars. Visites guidées les samedis à 11 h sur demande à info@montresso.com