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Luxe

Laurent Schun,
PDG Pernod Ricard Maroc

By juillet 4, 2016juillet 4th, 2024No Comments

Chez Pernod Ricard depuis vingt-cinq ans, Laurent Schun a exercé des responsabilités en Espagne, en Amérique Latine, puis en Italie avant de rejoindre la structure Middle East & Africa comme directeur marketing. Il a pris la direction générale et la présidence de Pernod Ricard Maroc en juillet 2015. Père de quatre enfants, Laurent Schun est passionné de cinéma, musique, voyages, gastronomie et oenologie. Grand voyageur, il accorde une grande importance à l’ouverture cultuelle et à la communication.

 

Comment définissez-vous le luxe ?
Pour moi, le luxe est un état d’esprit, une attitude, une expérience. Le luxe a bien évidemment un caractère exceptionnel, rare, et s’inscrit dans le temps. Le luxe d’aujourd’hui se veut opposé à celui d’hier, marqué par un luxe clinquant, immédiat et basé sur le paraître. Il fait la part belle à un retour aux sources, aux mythes, mais imprégné de modernité, et à une glorification du savoir-faire. C’est un luxe de métiers et de connaisseurs, basé sur une qualité irréprochable, un luxe de savoir-vivre et de valeurs, de raffinement, d’expériences et de service, pour une élite privilégiée à laquelle il donne un sentiment d’élévation sociale, culturelle ou de plaisir. Par exemple, la vodka Absolut Elyx, basée sur une recette historique, avec des matières premières sélectionnées avec soin, élaborée dans des alambics de cuivre, est parfaitement dans cette lignée de produits artisanaux où la qualité et le savoir-faire d’un luxe brut priment, en totale opposition avec les canons de ses concurrents, héritiers d’un luxe du paraitre.

Le luxe est-il pour vous indissociable de l’argent ?
En soi, le luxe n’est pas indissociable de l’argent, car le luxe intègre aussi le temps et l’espace, la sensation d’unicité, de rareté, qui ne sont pas liés à l’argent ; néanmoins, il est vrai que la consommation ou la possession de produits de luxe ou de services de luxe est directement liée à la capacité financière de la personne. Voyager en 1ère classe, faire un séjour dans un palace ou déguster un Royal Salute, ne sont pas des plaisirs à portée de toutes les bourses.

Si vous le pouviez, que changeriez-vous à cette notion ?
Même si la notion de luxe est en pleine mutation, il n’en reste pas moins vrai qu’il existe encore un côté clinquant, souvent lié à une certaine vision de la richesse et à un manque de culture ou de savoir-vivre. Par ailleurs, on trouve aussi parfois une certaine monotonie, une uniformité. Il y a des mythes dans le luxe qui vont faire que tous voudront acheter le même sac à main ou boire le même champagne. Quand il peut être plus exclusif de rechercher un produit rare, de production limitée, comme une bouteille de Perrier-Jouët Belle Epoque Blanc de Blancs.

Quelles sont à votre avis les prochaines tendances du luxe ?
Le métissage (des formes, des matières, des expériences), l’intégration de la technologie (mais pas au sens geek, plutôt dans le processus d’individualisation et un nouveau glam du mythe futuriste), un luxe responsable (préservation de l’environnement, renforcement des liens sociaux)

Votre luxe à vous ?
Le temps de profiter de ma famille, si possible dans un lieu extra-ordinaire et sans téléphone, mais en dégustant un excellent Chivas 18 ans d’âge.

Votre objet de luxe fétiche ?
Ma collection de montres.