Laurent Branover a beaucoup voyagé avant de poser ses valises à Marrakech pour devenir directeur général du Palais Namaskar, joyau de la Oetker Collection. Il a assuré la fonction de directeur du célèbre Raffles Singapore et a travaillé à l’Hôtel Byblos à Courchevel, au Sofitel Wentworth de Sydney, au Shangri-La Singapour, à l’hôtel Metropole de Monte Carlo. De prestigieuses adresses qui témoignent d’une véritable expérience dans l’hôtellerie de luxe…
Comment définissez-vous le luxe ?
Pour nous, hôteliers et plus particulièrement au Palais Namaskar, le luxe est avant tout un savoir être de tous les instants, un art de vivre et de faire les choses, plus précisément l’art de recevoir.
Le luxe ultime se résume selon moi au fait de se sentir unique, à la qualité de l’expérience que l’on va vivre.
C’est une expérience en soi, que l’on ne peut pas estimer par le prix.
Le luxe est-il pour vous indissociable de l’argent ?
Il est vrai que pour vivre des expériences quasi uniques il faut aujourd’hui débourser une certaine somme d’argent. Cependant, le luxe et l’argent sont pour moi à dissocier.
Selon moi, le luxe est avant tout une histoire d’émotion. L’argent est un moyen de s’offrir ou de vivre certaines de ces émotions , mais aucunement une condition sine qua non. Dans notre société actuelle, je dirais par exemple qu’avoir du temps pour soi est un des plus grands luxes que l’on puisse s’offrir, à ne pas confondre avec le fait d’être rentier ou héritier, mais plutôt avec le fait de s’octroyer des moments de qualité pour soi, pour sa famille, et de vivre l’instant présent.
Si vous le pouviez, que changeriez-vous à cette notion ?
Le luxe a longtemps été défini comme quelque chose d’onéreux alors qu’au final il se nourrit de choses très simples : des relations humaines de qualité, un moment unique, un bon repas, la beauté, le repos…
Si je devais ou pouvais changer quelque chose, je ré- insisterais sur cette notion de simplicité, à l’origine du pur luxe…
Quelles sont à votre avis les prochaines tendances du luxe ?
S’occuper de soi, écouter son corps, se sentir vivre…
Le luxe de demain sera pour sûr le silence, l’espace et la simplicité.
Votre luxe à vous ?
Mon luxe à moi est assez simple, il se résume aux moments privilégiés que je m’octroie avec ma famille. Les week-ends que je passe, entouré des miens, de mes enfants et de ma femme, le fait de pouvoir me balader en montagne ou au bord de la mer.
Mon luxe à moi est avant tout une question de relations humaines.
Votre objet de luxe fétiche ?
J’ai reçu il y a longtemps une très belle montre que j’ai plaisir à porter…tous les jours.
Elle symbolise mes 30 ans dans un pays que j’aime beaucoup, l’Australie, et je dois avouer que je la regarde souvent avec émotion.
J’ai également un deuxième objet fétiche : une pierre que j’ai reçue et qui ne quitte jamais ma poche gauche.
Une fois encore, au-delà du luxe, ces objets sont devenus une source d’émotion pour moi.