Jusqu’au 21 juin, la Biennale Internationale de Dakar, également connue sous le nom de Dak’Art, célèbre comme il se doit l’art contemporain africain et les artistes de talent qui participent à la richesse et la diversité de la scène artistique continentale, sans oublier la diaspora.
L’Afrique est au cœur de la scène artistique mondiale depuis quelques années. Il faut dire que ce continent possède un patrimoine historique, culturel et architectural remarquable. Pour faire découvrir cette richesse, il est possible de visiter des musées. Mais est-ce vraiment représentatif ? Pas vraiment. La Biennale de Dakar est un événement qui met en avant la scène artistique contemporaine. Il est d’ailleurs, depuis sa création, un rendez-vous incontournable ainsi qu’un tremplin pour de nombreux jeunes artistes.
PORTRAIT DE TRAORÉ
Traoré, 30 ans, activiste des droits des personnes LGBT à Nouakchott, où il s’est installé il y a deux ans. Il vit avec son partenaire en cachette, loin des regards de la societé mauritanienne.
Une concentration de talent
Durant la Biennale de Dakar, vous pourrez assister à une multitude d’expositions et découvrir de nombreux talents. Au total, 59 artistes sont présents et répondent, chacun à leur manière, au thème de cette 14ème édition de la Biennale de Dakar qui est «Ĩ’Ndaffa#», mot sérère qui peut se traduire par «Forger». Un terme au sens fort pour un événement qui l’est tout autant. C’est à l’intérieur de l’ancien Palais de Justice de Dakar que l’exposition principale a lieu, un endroit qui a déjà accueilli, par le passé, d’autres expositions inoubliables.
Khadija Jayi
Les coups de cœur de la rédaction
Vous délivrer nos coups de cœur est difficile tant la Biennale réunit d’artistes talentueux et puissants. Parmi les œuvres exposées, notons «La terre de feu» de Themba Khumalo qui vous transporte dès le premier regard. Il faut aussi saluer le talent de Seif Kousmate, Vincent Michéa ou encore Khadija Jayi. Quelques noms seulement qui ne rendent pas compte de toute la richesse de cette 14ème édition qui restera dans les annales.
Étude pour la série Quand on arrive en ville, photo-collage, 40 x 50 cm.
Les reliques de la terre 06, 2022, papier et photographies brûlées,
180 x 130 cm.
Ibandla (Congrégation), 2021, huile sur papier,
100 x 70 cm chacun (triptyque).
PORTRAIT DE DIARA ET MERIEM Diara, 21 ans, en couple avec Meriem, 20 ans. Les deux jeunes femmes vivent leur amour en cachette depuis deux ans. Pour se voir, elles sont obligées de louer une chambre dans une auberge de Nouakchott. Diara: «Je suis fille unique, mon père m’a sortie de l’école car j’ai refusé un mari, et il me menace de me virer de la maison si je refuse le prochain. Je ne sais pas comment je vais faire sans études ni emploi»… «Ici c’est un pays islamique, je ne peux pas être moi-même »… «En tant que femme, je ne suis pas libre, je ne peux pas avoir mon propre appartement.… je souhaite juste vivre. J’ai une douleur permanente que je ne peux même pas montrer.»
