La Foire d’Art Contemporain Africain 1-54 revient du 8 au 11 février 2024 à la Mamounia et s’étend à DaDa à Marrakech, soulignant un engagement dans la scène artistique locale après un succès remarquable. L’événement comprend des expositions dans des galeries sélectionnées, présentant des œuvres contemporaines, ainsi que des célébrations culturelles à travers Marrakech.
Sélection rigoureuse des artistes, guidée par un comité diversifié, et les partenariats stratégiques témoignent de son engagement envers la promotion mondiale des talents africains contemporains. Alors que l’industrie artistique en Afrique connaît une croissance positive, l’accent mis sur le développement d’un marché local de collectionneurs demeure crucial pour renforcer l’écosystème artistique régional.
3 Questions à Touria El Glaoui
Comment la foire 1-54 s’est-elle transformée depuis 2013 en une plateforme globale ?
L’Art contemporain africain manquait de visibilité internationale. Depuis, la 1.54 a marqué un tournant, organisant trois foires à succès et suscitant un intérêt croissant. Les musées ont élargi leurs collections pour inclure des artistes africains, et l’ouverture des collectionneurs internationaux a renforcé l’exposition des artistes. Depuis 2013, le plus grand succès réside dans la visibilité mondiale et la reconnaissance des artistes africains, contribuant à dynamiser positivement le domaine de l’art contemporain.
Comment choisissez-vous les artistes pour la foire 1-54
Pour chaque édition, notre comité de sélection, composé de directeurs de galerie, de commissaires d’exposition, et de membres de mon équipe, se réunit trois fois par an, environ six mois avant chaque foire. Nous lançons une application pour les galeries intéressées, ouverte six mois avant chaque événement, annoncée sur nos réseaux sociaux. Les galeries régulières soumettent des candidatures, mais aussi des nouvelles venues. Nous évaluons ces applications en fonction de leur programme artistique et de leur impact local.
Il est crucial pour nous que les galeries participent à la visibilité internationale de leurs artistes tout en maintenant un engagement local. L’équilibre entre les galeries africaines et internationales est essentiel, respectant ainsi un quota pour chaque catégorie. Notre critère principal est la qualité du travail présenté et la vision globale de la galerie. Même les galeries internationales doivent mettre en avant des artistes de la diaspora africaine ou du continent. Bien que rare, nous avons accepté des exceptions lorsque l’œuvre était étroitement liée à l’Afrique. Le comité de sélection, un groupe diversifié, assure un choix éclairée basée sur notre vision globale et notre souci d’enrichir l’expérience des visiteurs.
Quel avenir pour l’art en Afrique, Afrique du Nord et au Maroc ?
Alors, je pense que ces dix dernières années, l’évolution a été positive avec la naissance croissante de galeries, un signe encourageant pour l’écosystème artistique africain. Un marché artistique solide nécessite des galeries, des maisons de ventes aux enchères, des collectionneurs et des musées, et sur tous ces fronts, on observe une progression positive en Afrique. Pour moi, c’est une évolution constamment positive depuis nos débuts, offrant un accès au marché international.
Cependant, la partie la plus importante que nous souhaitons voir se développer dans les prochaines dix années est un marché de collectionneurs plus fort en Afrique. C’est crucial pour soutenir l’écosystème local et réduire la dépendance envers le marché international pour les artistes africains. Il est essentiel d’avoir un marché local solide qui puisse contribuer au soutien continu de l’écosystème artistique.
Nouvelle Fraîche :
1-54 Hong Kong, le nouveau pivot incontournable pour les artistes africains!
Maroc artistique
Les galeries marocaines reflètent l’essence de la 1.54 à Marrakech. Cette évolution, avec de plus en plus de galeries marocaines mettant en avant des artistes africains, témoigne de l’ouverture croissante du Maroc. Expansion du nombre de collectionneurs marocains investissant dans l’art contemporain africain.
Incursion en Asie
Mettant en avant des artistes notables de la dernière décennie, souvent méconnus en Asie. Bien que plus modeste, une initiative à Hong Kong s’annonce comme un incontournable pour les artistes africains, consolidant ainsi la position de la 1.54 dans le paysage de l’art contemporain mondial.
Présence notable
Un projet dans l’espace Dada est un coup de cœur. Cet espace, nouvellement introduit après la Mamounia, continuera de raconter notre histoire au cœur de Marrakech. Dada sera une plateforme représentant divers artistes africains, dont des Marocains.
Ayanfe Olarinde – Retro Africa
Ngimbi Bakambana – Galerie Atiss Dakar
MDD – You look happier what happened
Reggie Khumalo – African Arty
Penda Diakité – African Arty
Mohamed Elbaz – Atelier 21
Soly Konate – Galerie 38
La présence inaugurale de la galerie 1957 du Ghana à la 1.54 Marrakech suscite en moi une excitation particulière, c’est un coup de cœur inoubliable
Touria El Glaoui
@154artfair
@dadamarrakech
@lamamouniamarrakech
L’espace DADA Marrakech émerge comme une extension de choix de la 1.54, située au cœur de la Médina. Notamment, la présence d’Amina Agueznai, dont le travail artistique résonne avec une profonde appréciation, promet d’ajouter une dimension captivante. Le projet au sein de l’espace pourrait bien devenir l’un des coups de cœur, alimentant ainsi l’attente d’une expérience artistique des plus enrichissantes lors de cet événement.
