Jeune architecte, Kenza El Harouchi a ouvert son propre cabinet il y a environ cinq ans. Passionnée par son métier, elle nous parle de son métier et de ses projets architecturaux très variés et la nature sa source d’inspiration constante.
Quels sont les critères qui vous donnent envie de vous investir dans la réalisation d’un projet ?
De l’inspiration, à l’idée, à la réalisation de l’œuvre ! Voilà ce qui me donne envie chaque matin de me réveiller et d’exercer mon métier .
Votre métier implique de posséder «un regard» créatif et pratique sur ce qui vous entoure. Où puisez-vous votre inspiration?
La nature est une source d’inspiration constante dans mes projets, mais aussi l’architecture de nos pères. Les sources d’inspiration sont inépuisables et la liste pourrait s’allonger indéfiniment…
Actuellement, quels sont les designers dont le travail vous interpelle ou vous inspire le plus?
Frank Ghery, avec son chef d’œuvre de la maison dansante à Prague. Le Louvre d’Abu Dhabi, par Jean Nouvel. Comme posée sur l’eau, la bâtisse est l’illustration de nombreuses prouesses architecturales. La maison sur la cascade, conçue par Frank Lloyd Wright. Cette maison extraordinaire, connue sous le nom de Fallingwater House, a redéfini la relation entre l’homme, l’architecture et la nature. La maison sur la cascade se trouve dans le sud-ouest de la Pennsylvanie, accrochée sur une chute d’eau en utilisant le dispositif architectural connu sous le nom « cantilever ». Wright a décrit son style architectural comme « organique ».
Quel est votre rapport aux espaces extérieurs (terrasses, jardins, balcons) lors de la conception de vos projets?
Rien ne me touche plus en matière d’architecture que les espaces ayant été pensés pour faire perdre à leurs habitants toute notion d’intérieur/extérieur.
L’un des leitmotivs de mon agence d’architecture est de traiter la notion de transparence et d’ouverture vers l’extérieur, pour créer cette relation «dehors-dedans». L’architecture n’est pas uniquement une question d’imbrication de volumes entre eux, loin de là. En effet, elle ne peut être située ni contextualisée si elle n’est pas ouverte vers l’extérieur. Très concrètement, cette relation se matérialise par la création de grandes baies vitrées, par des volumes fuyants qui depuis un espace intérieur orientent le regard vers l’extérieur, mais aussi tout simplement par une continuité de matériaux liant les espaces entre eux. La finalité est de donner un sentiment de liberté dans l’espace, de convivialité, de générosité, tout en tenant compte de la notion d’intimité.
Quels conseils donneriez-vous à nos lecteurs pour réussir leur décoration?
Un intérieur se caractérisant par des lignes épurées et sobres, à la fois lumineux et ordonné tout en préservant cet aspect primordial de la limite invisible entre l’intérieur et l’extérieur. Je conseille également de privilégier des espaces ouverts et non cloisonnés, afin de donner un effet de grandeur.