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Tendances

Jean-Michel Basquiat, Pionnier du mouvement «underground»

By mai 15, 2020juin 7th, 2021No Comments

Jean-Michel Basquiat , né le 22 décembre 1960 à Brooklyn et mort le 12 août 1988à NoHo (Manhattan), est un artiste peintre américain. Sa mère, qui est sensible à l’art, emmène régulièrement le jeune Jean-Michel au MoMA et l’encourage à développer ses talents de dessinateur. Il devient très tôt un peintre d’avant-garde populaire et pionnier de la mouvance underground.

En 1976, Jean-Michel Basquiat et ses amis Al Diaz et Shannon Dawson commencent à graffer à proximité des galeries de Manhattan des messages qu’ils signent sous le pseudonyme de SAMO11, pour Same Old shit1. À la même époque Keith Haring recouvre les murs de Radiant Babies. SAMO intrigue et finit par se faire une réputation dans le milieu artistique de l’East Village. Basquiat est invité à une émission de télévision de Glenn O’Brien, et un article lui est consacré en 1978 dans The Village Voice. Il continuera à graffer en solo jusqu’en 1979, signant la fin du projet par l’inscription SAMO IS DEAD13 (SAMO est mort) sur les murs de SoHo. La même année, il fonde le groupe de noise rock Gray avec Shannon Dawson, Michael Holman, Nick Taylor, Wayne Clifford et Vincent Gallo.

En 1980, il joue son propre rôle dans le film indépendant Downtown 81 d’Edo Bertoglio, écrit et produit par Glenn O’Brien. O’Brien présente Basquiat à Andy Warhol, avec qui il collaborera plus tard. En juin, Basquiat gagne en notoriété grâce à sa participation au Times Square Show14, une exposition collective d’artistes commanditée par Colaband Fashion Moda. La même année, la manifestation New York / New Wave le conduit à exposer auprès de Keith Haring, Andy Warhol et Robert Mapplethorpe. Encouragé par ce succès, il quitte le groupe Gray.

En 1981, René Ricard publie un article élogieux intitulé The Radiant Child (l’enfant radieux) dans le magazine Artforum, propulsant la carrière de Basquiat. Annina Nosei organise la première exposition personnelle de Jean-Michel Basquiat à New York.

La galeriste Annina Nosei lui propose de s’installer dans le sous-sol de la galerie, le finance pour qu’il achète des toiles grand format, et organise sa première exposition personnelle. Il collabore à l’exposition du groupe Transavanguardia Italia / America organisée par Achille Bonito Oliva, qui expose ses travaux aux côtés d’artistes néo-expressionnistes tels que Keith Haring et Barbara Kruger, Julian Schnabel, David Salle, Francesco Clemente et Enzo Cucchi.

Basquiat quitte la Galerie Annina Nosei en mai 1982, après avoir passé un mois d’avril mouvementé à Los Angeles où il fait l’objet d’une exposition personnelle à la galerie Larry Gagosian. Bruno Bischofberger devient son marchand exclusif. Basquiat le charge de lui trouver une nouvelle galerie à New York.

Il participe en mars 1983 à la Biennale du Whitney Museum of American Art, devenant à 23 ans le plus jeune artiste jamais exposé dans cette exposition. Au mois d’août, il loue un atelier appartenant à Andy Warhol. Ce dernier lui suggère de suivre des cours de dessin anatomique à la New York Academy of Art, et lui recommande de placer son argent. En novembre, sous la direction de Bruno Bischofberger, débutent « les collaborations » qui réunissent Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol et Francesco Clemente.

Début 1984 Basquiat part passer trois mois à Maui, à Hawaï où il lit et peint. Il expose à la Mary Boone Gallery à son retour, qui le présente au MoMA en mai, avec la collaboration de Bruno Bischofberger.

En 1985, Basquiat fait la couverture du New York Times Magazine16 pour le numéro intitulé New Art, New Money: The Marketing of an American Artist (« Art nouveau, argent nouveau, le marketing d’un artiste américain »).

En octobre 1986, il se rend avec son amie Jennifer Goode pour la première fois en Afrique, à l’occasion de son exposition au Centre culturel français (10 au 31 octobre) à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le projet a été initié par Bruno Bischofberger qui a fait intervenir Claudio Caratsch, son ami ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire, afin qu’il trouve un lieu adéquat. À l’invitation de Georges Courrèges, directeur du CCF, Philippe Briet a assuré l’installation de l’exposition consistant en 23 œuvres provenant de la collection personnelle de l’artiste, dont les maintenant célèbres tableaux Stardust (1983) et Sugar Ray Robinson(1982).

Collaboration avec Andy Warhol

Au début des années 1980, Basquiat commence à exposer ses toiles à New York principalement, grâce à plusieurs galeristes. En 1982, il rencontre Andy Warhol17. Basquiat voulait devenir célèbre et a tout fait pour réussir. Warhol était la clé de la stratégie de Basquiat. Il cherche à le rencontrer et possède même une photo de lui au-dessus de son lit. Il l’aborde tout d’abord dans un restaurant pour lui proposer ses cartes postales puis se rend dans l’atelier de l’artiste. Petit à petit, ils s’attachent très fortement et deviennent bons amis. Il commence à s’afficher dans des lieux publics à la mode. Ils finissent par créer plus d’une centaine de toiles ensemble. Basquiat représente d’ailleurs son ami sous la forme d’une banane, Brown Spots (Por- traits of Andy Warhol as a Banana).
Les deux artistes possèdent un style qui leur est propre et sont deux légendes de l’art contemporain. À deux, ils donnent le résultat d’une collaboration pleine de succès et d’originalité. Pour Warhol, Basquiat était un miroir reflétant ce qu’il a été, ce qu’il est et aurait rêvé d’être. Leur rencontre fut donc marquante sur le plan artistique mais également personnel.

En 1985, ils réalisent ensemble des toiles qu’ils exposent à Zurich, mais qui sont très critiquées. Warhol est accusé d’exploiter et de « manipuler » son ami. Cela est censé marquer la fin de leur amitié sincère tant les critiques sont mauvaises.