Avec pour ambition d’accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 dans sa Nef, le Grand Palais ferme ses portes pour entrer dans une importante phase de travaux. À la fois sobre et ambitieux, ce projet architectural et technique vise à redonner sa spacialité et ses décors d’origine à ce monument mythique de la capitale française.
Construit pour l’Exposition Universelle de 1900 et consacré «par la République à la gloire de l’art français», le Grand Palais est devenu en un siècle un site incontournable de la culture et du patrimoine de l’Hexagone. Site exceptionnel de par ses dimensions (70.000 m2) et ses volumes remarquables (la plus grande Nef d’Europe d’une surface de 13.500 m2, couronnée d’une verrière de 17.500 m2), il n’a encore jamais bénéficié d’une telle réhabilitation. En plus de lui redonner toute sa puissance au milieu du vaste jardin, ce projet vise à redécouvrir les espaces obstrués par les aménagements successifs. Les perspectives entre la Nef et le Palais de la découverte et entre les Champs-Elysées et la Seine seront notamment réouvertes afin de retrouver les axes historiques de circulation du bâtiment. Ce chantier colossal vise également à révéler la splendeur de ses décors intérieurs et de la statuaire monumentale qui orne ses façades. Réalisation d’une très grande modernité pour l’époque, le Grand Palais a inauguré en 1900 un rapport nouveau aux arts plastiques associant sur ses façades des artistes, des styles et des formes d’expressions multiples, en pierre, en bronze, en céramique ou encore en mosaïque.
Une vision d’avenir
Couvrant un îlot de 50 000m2, l’édifice regroupe de nombreuses activités (La Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Palais de la découverte, Commissariat du 8e arrondissement, Garde républicaine). Confié à l’équipe de l’agence Chatillon Architectes, sa réhabilitation vise à renouveler entièrement l’expérience du public, qui pourra alors accéder à l’ensemble des offres culturelles proposée par la RmnGP ainsi que par Universcience par une entrée commune. Il aura également la possibilité de circuler librement dans les très vastes espaces publics traversant le bâtiment, qui seront pensés comme des lieux de vie. Dans cette nouvelle spatialité, les espaces museaux pourront déployer des muséographies et des offres communes mêlant l’art et la science pour appréhender les grands questionnements de notre temps.
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