Docteur en art contemporain et artiste multidisciplinaire, Amine Asselman est né à Toulouse en 1989 de nationalité marocaine, vit et travaille entre Tétouan et Pontevedra, Espagne. Lauréat de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan et ayant une formation antérieure en architecture, Amine Asselman a remporté plusieurs prix d’art et a présenté de nombreuses expositions individuelles. Il a également participé à des expositions collectives dans différentes galeries, institutions et foires au Maroc et à l’international.
Amine Asselman travaille à cheval entre l’art et le design, entre l’artistique et le fonctionnel. Non seulement il se sert des méthodes du design pour réaliser ses projets artistiques mais il travaille aussi dans l’autre sens en utilisant la démarche artistique pour développer ses projets de design. Pour lui, le Zellige représente le pilier de sa démarche artistique. D’ailleurs dans sa thèse doctorale où il analyse l’influence du Zellige dans la création contemporaine entre l’Espagne et le Maroc, il a aussi développé sa propre méthode pour générer une infinité de figures géométriques qu’il utilise pour créer des compositions inédites applicables à ses créations artistiques et au design. Actuellement il développe un projet très ambitieux toujours à cheval entre l’art, le design et l’artisanat : en partant des résultats obtenus durant ses recherches sur la géométrie du Zellige et de sa formation musicale autodidacte, il a réussi à tisser des liens entre le visuel et le sonore, deux disciplines qui pourraient nous paraitre si différentes cependant elles possèdent plusieurs points en commun au niveau structurel.
Des compositions géométriques
Si nous observons de près l’architecture andalouse dans la péninsule ibérique et au Maghreb, nous pouvons ressentir dans les compositions géométriques du Zellige une certaine musicalité et un certain rythme qui, avec la calligraphie sculptée dans le plâtre de ses plafonds et ses murs, nous renvoie à la musique andalouse raffinée et son union avec la poésie arabe classique, comme si les artisans tentaient d’immortaliser la musique de leur époque.
Donc ce nouveau projet qu’il a développé s’appelle MUSAIC et c’est un langage qu’il a créé pour pouvoir traduire visuellement, sous forme de Zellige et de carrelages, les notes musicales de la gamme chromatique ainsi que les partitions musicales de tout genre. L’idée est de transformer la structure musicale en mosaïques géométriques. Pour cela, chaque note se voit attribuer une figure géométrique, en fonction de la longueur d’onde de ses fréquences, qui sera ensuite utilisée pour créer des compositions complexes et des mosaïques qui représentent des portraits géométriques de chansons et de compositions musicales.
Peut-on imaginer des espaces remplis de Zellige qui en fait sont des fragments de chansons ? ou bien des musiciens entrains d’interpréter un espace architectural créé à partir de MUSAIC? Tout cela est possible. «Il s’agit d’un monde passionnant que j’explore depuis quelques années et qui rapporte une nouvelle vision sur notre patrimoine en mettant la technologie, la tradition et même la science au service de l’art et du design. Il s’agit d’un art infini avec des applications infinies qui ne se limitent pas qu’à l’architecture et à la décoration mais aussi au design d’objets, textiles ou même à la décoration de scènes et des ambiances éphémères pour l’évènementiel» déclare l’artiste.
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