Lui est un artiste d’origine allemande et elle une créatrice d’origine serbe, qui depuis plus de quinze ans, développent leur conception duelle du design artistique. Depuis leur atelier sur le lac de Côme, Draga Obradovic et Aurel K. Basedow nous retracent leur parcours artistique qui incarne le mélange de leurs deux âmes, l’art et le design.
@dragaandaurel
Un style sensuel, captivant et énergique dans la quête incessante de la beauté
Comment votre amour pour l’architecture d’intérieure évolue-t-elle avec le temps ?
Nous avons tous les deux une formation artistique, mais nos chemins sont très différents. Draga dans la mode en tant que designer textile et Aurel dans la musique et l’artisanat. Il y a eu un moment, il y a environ 15 ans, où nous avons ressenti le besoin de changer de route et nous sommes repartis d’une passion commune : le vintage, combiné avec nos origines artistiques. Nous avons commencé par le upcycling (bien qu’à l’époque nous utilisions à peine ce mot) : acheter des fauteuils et des meubles dans des marchés d’occasion partout dans le monde pour leur donner une nouvelle vie en utilisant des tissus et de la résine. Ainsi, en combinant nos connaissances, le studio Draga & Aurel est né en 2007. Les collaborations avec Baxter ont marqué notre entrée dans le design, suivi d’un retour aux sources vital. Aurel s’est replongé dans la peinture, moi dans la création manuelle de pièces de collection. Ensemble, nous avons exploré et exprimé nos arts, le design nous libérant et nous vivifiant plus que jamais.
Est-ce que l’amour, l’énergie et la passion sont les moteurs de votre démarche créative ?
Nous aimons nous immerger corps et âme dans ce que nous faisons, nous sommes curieux et nous cherchons l’inspiration dans tout ce qui nous entoure. Nous croyons fermement au pouvoir du partage, alors nous étudions également la meilleure façon de nous engager et de faire en sorte que quiconque entre en contact avec notre travail en tombe amoureux. Pour nous, il est essentiel de transmettre la passion et l’énergie qui se trouvent dans chacune de nos créations.
Comment approchez-vous à chaque fois un nouveau projet ?
Pour nous, le design naît d’un processus qui n’est pas parfaitement défini : c’est un voyage au cours duquel de nouvelles idées, visions, intuitions émergent des rencontres avec les objets, les œuvres d’art, les images, les matériaux, les formes qui découlent de l’œuvre elle-même. Ce n’est pas toujours simple, il est donc essentiel d’avoir un esprit ouvert à de nouvelles possibilités.
Comment définissez-vous votre rapport à la matière et à la couleur ?
Notre relation avec les matériaux et les couleurs peut être synthétisée à travers le concept d’expérimentation, élément essentiel de notre être et de notre travail en tant qu’artistes et designers. Pour nous, il est essentiel d’entrer en contact avec le matériau, de comprendre comment le façonner, de faire des erreurs parfois et d’apprendre d’eux, de réaliser différentes formes et textures.
La résine est notre matériau de choix : elle est indomptable et imprévisible, mais en même temps, elle nous offre d’incroyables possibilités d’expression à travers le jeu de la transparence et des nuances de couleurs. Récemment, nous avons également découvert le ciment, que nous combinons souvent avec la résine comme un contraste, à la fois dans les objets de design (comme notre ligne Golia) et dans les œuvres d’art. Nous aimons le traiter avec du sel de mer, qui est appliqué à la surface, faisant vivre la matière.
Parmi vos pièces signature, quelle serait celle qui vous définit le mieux ?
Dans la collection Transparency Matters, nous sommes très fiers des lampes Joy, qui incarnent parfaitement le mélange de nos deux âmes, l’art et le design. Ces lampes ont été lancées en 2019 lorsque nous avons présenté les premières pièces de Transparency Matters, dans la version «pilule», qui ont été immédiatement reçues avec enthousiasme, devenant notre pièce la plus distinctive. L’année dernière, nous avons travaillé à nouveau sur cette lampe en résine, proposant une version circulaire qui est peut-être encore plus artistique et spectaculaire, très 70’, mais en même temps extrêmement contemporaine.
Baxter chez HWM Maroc
