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Architectes & Décorateurs

De terre et d’or : l’histoire d’une belle rencontre

By mai 22, 2023No Comments

Né de la rencontre entre deux talents, Jean Lachenal, le chef pâtissier du Royal Mansour de Marrakech, et la designer Myriam Mourabit, le traditionnel œuf de Pâques vient célébrer le retour du printemps, aux parfums et couleurs cette fois-ci de la terre marocaine. Interview croisée.

 

 

Comment cette collaboration a-t-elle débutée ?
Jean Lachenal :Ça a été pour moi comme un coup de foudre. Myriam exposait à la boutique de l’hôtel, et lorsque j’ai découvert son travail et son univers, je l’ai tout de suite contactée, nous nous sommes rencontrés et nous avons commencé à travailler et à apprendre à nous connaître.

Vous êtes-vous trouvé des points communs ?
Myriam Mourabit : Nous avons pas mal de points communs. La gourmandise, le travail, la persévérance, la ténacité, la liste est longue…Nous sommes tous deux des créatifs, pas sur le même volet, certes, mais nous aimons créer, nous aimons la vie, nous sommes inspirés par tout ce qui nous entoure. On aime travailler en équipe, se nourrir de nos échanges, apporter une idée ou changer sa vision. C’est ainsi qu’un projet se nourrit.
Jean Lachenal : Nous sommes tous les deux des travailleurs, passionnés par un produit bien fait, par la création et puis à l’hôtel au Royal Mansour, on a tout qui nous porte, on a des équipes qui sont incroyables autant sur le marketing qu’au laboratoire. Ce sont eux qui vont fabriquer ces œufs finalement.
Myriam Mourabit : Quand on va à la rencontre d’autres univers, ça ne peut être qu’enrichissant, quand deux entités se rencontrent pour peu qu’elles soient positives, il se passe forcément quelque chose, une forme d’alchimie.

Comment tout cela aboutit à une création pâtissière ?
Jean Lachenal : Nous avons conçu les œufs à partir du design, et c’est ce design qui nous a dit ce que l’on devait mettre dedans. Dans les deux cas, c’est le fruit d’un dialogue. Le premier œuf en chocolat noir s’est avéré beaucoup plus gourmand que le second, nous sommes forcément allés dans un gustatif beaucoup plus régressif, tandis que le blanc ressemble plus au design de Myriam. On a parlé de ses préférences, de ses parfums de cœur, on est donc allé sur de la vanille assez puissante, de la fleur d’oranger, de l’orange confite, pour un résultat beaucoup plus floral, plus léger et plus créatif.
Myriam Mourabit : J’ai travaillé sur tous types d’objets. Là, il s’agit d’un objet qui se mange. Il fallait que cela soit qualitatif. Jean utilise des produits excellents. C’est pour cela que la surprise est complète, non seulement vous avez un bel objet design, et en même temps vous goûtez de très bons chocolats et de belles saveurs.
Jean Lachenal : Avec beaucoup de cette empreinte, cette signature que l’on connaît où il est question de relief, de cet univers berbère cher à Myriam, de la symbolique de la terre marocaine et des couleurs du Haut Atlas qu’elle affectionne tant.