Une maison abandonnée des années 50 a été métamorphosée en un cadre de vie chic en seulement deux mois, dans un quartier en plein essor de Casablanca.
Avec le départ des enfants pour leurs études, l’occasion était parfaite pour réinventer un espace de vie plus intime et gérable, tout en conservant son caractère architectural unique.
Photos Alessio Mei
La mise en œuvre d’une réhabilitation complète a permis à cette maison de subir une transformation ambitieuse, avec une vision très personnelle de l’espace, déjà imposant et vivant architecturalement. Cette rénovation rapide et minutieuse a permis à la famille de déménager d’une grande villa à une villa plus petite, mieux adaptée à leur situation actuelle. En un temps record de deux mois, cette maison des années 50, située dans le quartier CIL, a été transformée en un espace de vie plus intime et facile à gérer. Cette demeure, initialement en mauvais état, a conservé son sol en terrazzo d’origine et ses arcades caractéristiques. La rénovation a permis d’intégrer des éléments modernes tout en respectant le charme d’antan.
Le salon a été conçu pour être à la fois confortable et stylé. Des meubles vintage, tels que le Platner Knoll, sont combinés avec des pièces contemporaines. Les couleurs des murs incluent des teintes moutarde et marron, créant un contraste bluffant avec le mobilier de chez Maison Sarah Lavoine. Les couleurs dominantes, bleu et blanc, sont mises en valeur par des rideaux immaculés et un grand tapis marocain. Les statuettes aux murs forment une grande composition murale, en plus des statues en forme d’oiseaux, chinées dans la médina de Fès, qui apportent une touche exotique. La suspension blanche de Petite Friture complète l’ambiance avec une légèreté pure.
Cet espace à double hauteur, baigné de lumière naturelle grâce aux baies vitrées et fenêtres, est dominé par une mezzanine avec un garde-corps ondulé suivant l’architecture et surplombant le salon. Les escaliers menant à la mezzanine ont été déplacés à l’extérieur, dans le jardin. Une « petite maison dans la maison » qui permet d’optimiser l’espace tout en préservant une fluidité visuelle et architecturale.
La mezzanine est dotée d’étagères intégrées pour un rangement optimal des livres. Le garde-corps ondulé, en harmonie avec l’architecture de la maison, assure la sécurité tout en ajoutant une touche de fluidité et de mouvement. L’accès à la mezzanine se fait désormais par un escalier extérieur menant au jardin, offrant un espace indépendant. Ce coin lecture et méditation, avec son canapé jaune et sa table basse en verre, constitue un salon en retrait. La mezzanine donne également accès à une autre chambre secrète, accessible par quelques marches.
Le défi était de maximiser l’espace limité. Le miroir arrondi est installé de manière stratégique pour agrandir visuellement la pièce. Le fauteuil, retapissé de rayures noires, et le tapis rose, un souvenir d’enfance, complètent la décoration. Des étagères, des rideaux, et une vue sur le jardin ajoutent de la profondeur et une aération naturelle, créant ainsi un espace de travail cohérent avec un bureau astucieusement intégré, tout en respectant l’esthétique générale de la maison avec ses arcs caractéristiques.
Le jardin de la maison est bien structuré, avec des coins privés aménagés même sur une petite superficie. Des espaces de détente, agrémentés de mobilier de jardin, invitent à passer une journée en plein air ou à profiter de soirées entre amis. Un éclairage subtil met en valeur les plantes et les éléments décoratifs, transformant le jardin à la nuit tombée.
Bien que petit, l’espace a été aménagé pour maximiser l’espace et créer une ambiance méditerranéenne. Des plantes tolérantes à l’ombre, telles que les fougères, ont été choisies. Les murs ont été peints en vert pour renforcer cette impression de nature. Le mobilier de jardin, récupéré de l’ancienne demeure, a trouvé sa place devant les escaliers peints en bleu, clin d’œil à l’atmosphère de Mykonos.