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Architectes & Décorateurs

Abla Ababou
«L’évolution de la scène culturelle au Maroc est indéniablement positive»

By septembre 25, 2024No Comments

Fondatrice et gérante de la galerie qui porte son nom, Abla Ababou est une figure incontournable de la scène artistique marocaine. Avec une passion pour l’éclectisme et une sensibilité aiguisée, elle dévoile dans cet entretien son approche unique pour choisir les artistes qu’elle expose, son engagement envers les jeunes talents, et ses ambitions pour faire rayonner l’art marocain au-delà des frontières.

@ablaababougalerie

 

Mon passé de journaliste me pousse à rester en quête de nouveaux talents, qu’ils soient autodidactes ou issus des beaux-arts, avec une préférence particulière pour l’académisme et le figuratif.

Comment choisissez-vous les artistes et les œuvres que vous exposez ?
L’esprit de ma galerie est guidé par une ouverture d’esprit et une volonté de diversité. Bien que j’aie commencé en exposant un artiste reconnu comme Mahi Binebine, il était également essentiel pour moi de donner une voix aux jeunes talents. Aujourd’hui, il est particulièrement difficile pour ces jeunes artistes de trouver des galeries prêtes à leur offrir une plateforme. Je suis donc constamment à la recherche de nouveaux talents, notamment sur Instagram, où je reçois de nombreux portfolios, et en visitant divers ateliers. Même si ces jeunes artistes ne représentent pas la majorité de mes expositions, je tiens à ce qu’ils occupent une place significative dans ma programmation. Pour conclure, ma sensibilité personnelle joue un rôle crucial dans la sélection des œuvres. Mon passé de journaliste me pousse à rester en quête de nouveaux talents, qu’ils soient autodidactes ou issus des beaux-arts, avec une préférence particulière pour l’académisme et le figuratif.

Comment évaluez-vous l’évolution de la scène culturelle au Maroc ?
L’évolution de la scène au Maroc est indéniablement positive. On observe un nombre croissant de galeries, de foires et de jeunes talents, ce qui témoigne de la vitalité de la scène culturelle. Pour les galeries, le défi principal réside dans la vente des œuvres et la promotion des artistes à l’international. Quant aux artistes, leur principal défi est de se faire connaître et de vivre de leur art.

Mon rêve ultime serait de découvrir un nouvel Andy Warhol ou Picasso marocain, et de le faire connaître au public international.

Quelles collaborations récentes et quels artistes vous attirent particulièrement en cette rentrée culturelle ?
Parmi mes récentes collaborations, je citerai l’exposition « InstaNomad » avec Najoua El Hitmi, une artiste tangéroise qui travaille sur la gestuelle et le mouvement, avec une approche spontanée et des signes évoquant une vieille calligraphie. Son travail, tout comme son parcours personnel marqué par une quête constante de soi, m’ont profondément séduite. Il y a aussi Ilyas Selfati, un ami de longue date dont le travail évolue constamment et qui a rencontré un grand succès auprès du public de Rabat. Je mentionnerai également Hakim Benchekroun, un photographe qui documente le patrimoine architectural marocain en voie de disparition, un projet qui m’a particulièrement touchée. Je ne vais pas dévoiler toute la programmation de l’année, mais je peux vous annoncer qu’en octobre, nous inaugurerons la saison avec une exposition collective de calligraphie, regroupant des artistes marocains et étrangers, explorant ce thème de manière contemporaine, loin des formes classiques.

Quels sont les projets et objectifs pour la galerie ?
Mes objectifs pour la galerie incluent une plus grande visibilité à l’international et la promotion des artistes marocains à l’étranger, tout en renforçant leur notoriété ici. Mon rêve ultime serait de découvrir un nouvel Andy Warhol ou Picasso marocain, et de le faire connaître au public international.